EVO 290 2011 Beta Test

 
 
Malgré l’évolution rapide du marché et la prolifération de nouvelles marques avec des solutions techniques révolutionnaires, Beta continue de s’engager fermement dans la philosophie qui a présidé à ses prédécesseurs, en introduisant des nouveautés peu nombreuses et sélectives, mais bien axées sur le même objectif ; Dans la perspective de l’édition 2011, il ne s’agit de rien d’autre que d’améliorer la répartition des poids pour gagner en efficacité.
Pour cet événement, nous avons également la prestigieuse collaboration de Marcel Justribó, Champion d’Europe 1995, un parfait connaisseur de la marque et un pilote aux compétences innées qui entretient aujourd’hui son amour du Trial avec une passion enviable. Ne manquez pas ses déclarations intéressantes.

En détail : le moteur.

Comme vous pouvez le constater, la liste des nouveautés annoncées par Beta à propos de son modèle Trial, appelé EVO, est vraiment courte. Fondamentalement, un travail a été effectué sur le repositionnement du bloc moteur à la recherche de nouvelles géométries plus hautes, afin d’améliorer le centre de gravité de l’ensemble.
 

En détail : le châssis.

Évidemment, les haubans ont subi de légères modifications pour recevoir les changements susmentionnés de position du bloc moteur. Le reste des changements a suivi la même direction, de sorte que le guidon est maintenant plus avancé et plus bas, afin d’obtenir plus de sensations à l’avant et de permettre à la moto de rouler plus uniformément.
Dans la section de suspension, il y a des changements dans l’amortisseur, qui est annoncé comme étant plus dur, afin de mieux résister aux chocs violents, où jusqu’à présent la Beta a péché d’être un peu molle et instable. Enfin, la liste des nouveautés est complétée par de petits détails, comme le frein arrière avec pompe intégrée, des vis plus légères (et plus larges dans le cas des plastiques qui fixent la carrosserie) et des modifications de la jante arrière à la recherche d’une plus grande étanchéité.

Des tests approfondis

Il suffit de regarder en arrière pour comprendre la raison derrière les quelques changements que Beta introduit dans ses modèles d’année en année. La Techno et la Rev3 sont restées sur le marché pendant environ huit éditions sans recevoir de changements transcendantaux, à quelques exceptions près. La lecture que nous voulons faire est que Beta parie sur un grand changement radical tous les quelques années, où le cadre et la mécanique sont presque entièrement renouvelés, au lieu de le faire progressivement, comme Gas Gas ou Sherco.
L’EVO a coïncidé avec la dernière manche du Championnat du Monde, à Castellolí (Barcelone) en 2008, au moment où Bou a de nouveau été proclamé Champion du Monde de Trial. Nous étions là lorsque les habitants de Beta, sous l’œil attentif de spectateurs tels que Fajardo ou Lampkin, ont levé le rideau sur la nouvelle saga italienne, qui a fini par s’appeler EVO. Les deux pilotes de la marque ont déclaré qu’ils n’étaient pas intervenus dans l’évolution de ce prototype, et à en juger par la liste des nouveautés que Beta a annoncées ces éditions de l’EVO, ils n’ont pas dû trop intervenir (probablement par la volonté de quelqu’un d’autre) dans l’évolution du modèle de production. Maintenant, les rênes sont entre les mains de James Dabill, qui a déjà fait ses débuts avec elle à Sheffield indoor avec de très bonnes sensations.
Sans plus attendre, nous allons prendre le volant de la Beta EVO 290 pour vous dévoiler tous ses charmes. Pour ce faire, nous avons la prestigieuse collaboration de Marcel Justribó, qui connaît parfaitement la marque transalpiba, puisqu’il a concouru aux commandes de Techno en haute compétition. Marcel est Champion d’Europe 1995 et collabore actuellement avec Jordi Pascuet dans le spectacle itinérant de Trial appelé Trialshows, ainsi que dans des cours privés de Trial à Lleida.

Aux commandes

Comme d’habitude, pour démarrer son piston de 289cc, il faut chercher le levier de démarrage sur le côté gauche. L’opération est facile et efficace à chaud et à froid, de sorte que l’adaptation pour les droitiers est immédiate. Une fois en route, l’Evo nous procure d’emblée un cocktail de sensations : l’équilibre général de l’ensemble est apprécié, la finesse de ses formes inspire la légèreté et la vue panoramique depuis le poste de contrôle confirme la bonne finition de l’ensemble. Comme nous l’avons dit, la boîte de vitesses conserve l’excellente sensation et la précision des versions précédentes, avec un débattement plutôt court par rapport à ses rivales.
Il ne nous faut que quelques minutes de plus pour confirmer qu’il s’agit toujours d’une moto marquée par une personnalité accentuée et un caractère Beta inimitable, avec ce nerf et cet équilibre qui donnent au pilote une grande confiance lorsqu’il est aux commandes. Nous n’allons pas vous tromper et il est vrai que comprendre les réactions de l’EVO n’est pas aussi simple que dans d’autres marques, mais nécessite un petit processus d’adaptation pour finir par se sentir à l’aise. Si vous avez assez de patience et de confiance, notre protagoniste assure que, grâce à ses nombreux secrets, vous apprendrez quelque chose de nouveau avec elle chaque jour.

Le moteur

Mécaniquement, l’Evo fonctionne comme sur des roulettes. Le moteur pousse fort à bas régime, mais avec suffisamment de subtilité pour ne pas compromettre la traction. À partir de là, la réponse est très fine et linéaire, conduisant à une vitesse d’arrêt cardiaque élevée bien justifiée par une puissance maximale vraiment glaçante pour un 2T de ces caractéristiques. Enfin, je tiens à confirmer que l’embrayage est rapide et efficace, bien que peut-être trop sensible pour l’amateur moyen ; Rien qui ne puisse être guéri en mettant une dose supplémentaire d’heures sur le vélo.

La partie cycle

Les caractéristiques de cet embrayage contribuent à ce qu’il soit assez exigeant physiquement. Évidemment, c’est plus vrai dans les espaces fermés, où il faut beaucoup travailler avec la carrosserie pour compenser un arrière qui, dans les éditions précédentes, n’a pas été concluant et imprécis. Avec l’arrivée d’un nouveau ressort généreusement plus dur, les sensations et la confiance du cavalier se sont considérablement améliorées lorsqu’il s’agit de franchir de gros obstacles. À l’avant, il roule comme une vis de ligne. Un bon compromis entre équilibre et stabilité a été atteint. Il est agile et très noble ; Généralement intuitif.

L’avis de Marcel Justribó

« Mon opinion personnelle ne pourrait pas être plus positive, je pense que c’est la meilleure moto actuellement sur le marché. Son moteur est très fin, rien de rugueux, ce qui vous permet de prendre rapidement en main la moto et d’en tirer le meilleur parti dans tout type de zone. Lorsque les choses se compliquent et que vous devez y aller avec beaucoup d’accélérateur, la réponse à haut régime est également impeccable pour les pilotes de tous niveaux. Je dois aussi dire que j’adore le son de l’échappement, il est caractéristique de la Beta, avec beaucoup de personnalité et toujours plein.
Un autre détail à souligner est le taux de change réussi proposé par Beta. Le premier est parfait pour faire des zones de pierres, avec du toucher et de l’équilibre. La seconde est parfaite comme vitesse standard si vous n’avez pas beaucoup de niveau, car elle vous permet de faire face à presque tous les types d’obstacles et il est facile de se sentir à l’aise sans avoir à faire attention à cette section. Personnellement, j’ai tendance à beaucoup utiliser le premier pour le confort. Ce dernier offre de grandes différences par rapport au premier, donc si vous apprenez à bien gérer les différences entre les deux, vous pourrez tirer le meilleur parti de son moteur. Le troisième est également très polyvalent, notamment pour les rampes et les grandes marches.
Les suspensions sont très agréables. L’arrière s’est beaucoup amélioré avec le nouveau ressort, j’adore la stabilité et l’aide qu’il offre lors des sauts et des montées de marches. Ce n’est pas rebondissant du tout. Il n’y a rien à redire non plus devant vous ; La fourche est très fine car elle sort de la norme, bien qu’il soit bon de l’ajuster si vous allez faire des essais de haut niveau, car dans les grands obstacles, vous pouvez trouver la butée.
L’embrayage est l’un des points faibles que la Beta peut avoir, mais seulement à froid, lorsque les disques sont très proches et lorsque la vitesse s’engage, la moto a tendance à avancer. C’est juste une question de s’y habituer, rien de grave…
Au niveau du cadre, Beta continue de maintenir la bonne ligne des versions précédentes, me rappelant également la Montesa, où il est facile de trouver l’équilibre et de ressentir la stabilité. Rien à redire en ce qui concerne la position de conduite : très neutre et confortable.

Conclusions

Le Beta EVO est un vélo qui brille de sa propre lumière. Il s’agit d’un concept assez différent et personnel par rapport au reste des modèles, très bien fini dans toutes les sections et plein de surprises qui invitent l’utilisateur à apprendre quelque chose de nouveau à chaque sortie. La qualité, les détails et le travail bien fait abondent. Elle ne vous décevra pas car c’est une excellente moto dont le principal inconvénient n’est autre que l’évolution imparable que connaissent ses rivales. Il est facile de prendre du retard d’une année à l’autre, et la bêta de 2012 devrait imposer une bonne diète à l’EVO si elle veut suivre le rythme, tant en compétition que chez les concessionnaires.
 

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