Gaz Gaz TXT Pro 300 Raga 2005 Test

txtproraga05la troisième année consécutive, la marque de Gérone a lancé une série limitée spéciale de la TXT Pro 300, une réplique de la monture utilisée par Adam Raga dans le championnat du monde. Son exclusivité reconnue, ainsi que la grande liste de composants spéciaux qu’elle incorpore, en font une pièce très recherchée, tant dans le monde de la compétition que pour les collectionneurs de dernière génération. Gas Gas, qui prévoit de ne fabriquer que 370 exemplaires de la « Raga Racing ».

À partir du TXT 300 standard, Différentes modifications ont été introduites qui affectent à la fois sa mécanique et le comportement des suspensions. Comme dans les éditions précédentes, ce qui continue d’avoir le plus d’impact au premier coup d’œil, c’est la finition dorée exclusive de son carter, de son couvercle d’embrayage et de son bras oscillant, conçus selon les paramètres standard, mais en utilisant un matériau aussi léger que le magnésium T6.

Une fois à l’intérieur de son moteur, on continue de profiter du comportement d’un élément vraiment « Pro », comme le carburateur Keihin de 28 mm. En plus de ces composants déjà connus, de nouveaux ont été ajoutés, à la suite de l’évolution effectuée par Adam au cours de la dernière année sur son Gas Gas. Ainsi, un nouveau coude d’échappement a été conçu, avec une courbure différente à sa partie la plus haute, ce qui permet d’améliorer la réponse du moteur à bas régime. Cependant, chez Gas Gas, ils ne se sont pas contentés de cela et ont cherché à offrir à l’utilisateur quelque chose de plus, quelque chose de jamais vu auparavant dans une moto de trial de série : un système d’allumage révolutionnaire.

À cette fin, L’ancien système programmable Ducati a été remplacé par un nouveau système programmable signé Kokusan. La particularité de ce système est qu’il est équipé d’un interrupteur placé sur le guidon, à partir duquel on peut facilement sélectionner l’une des deux courbes de puissance préalablement programmées sur la moto. En ce qui concerne la section suspension , nous continuons d’avoir de la chance, car une édition de plus, nous pourrons profiter de l’amortisseur exclusif Öhlins développé par Adam Raga.

Il existe d’autres détails d’une gamme inférieure qui complètent cette préparation, tels que les excentriques de tension spéciaux, le guidon à diamètre variable avec des flasques Raga, ou les tuyaux de frein et d’embrayage en téflon. De son côté, la décoration reprend les mêmes lignes directrices que celles de la gamme 2005, avec notamment la signature d’Adam sur l’aile arrière, et une plaque signalétique numérotée comme une véritable série limitée.

SURPRENANT 

Bien qu’esthétiquement cette nouvelle édition ne permette pas beaucoup de surprises, elles commencent à apparaître dès le premier instant où nous nous mettons aux commandes de celle-ci. En ce qui concerne la position de conduite, nous continuons à vanter les bonnes sensations que nous procure le guidon à diamètre variable, rendantla posture plus confortable, tout en améliorant l’équilibre de l’avant. Nous sommes particulièrement frappés par le nouvel interrupteur situé à côté de la commande d’accélérateur, grâce auquel nous pouvons sélectionner l’une des deux courbes mémorisées par l’allumage Kokusan. Beaucoup d’entre vous se demanderont pourquoi l’allumage Ducati est abandonné, étant également programmable.

La réponse est simple, la Ducati permet un nombre infini de configurations, mais une seule peut être stockée dans l’ECU. Le Kokusan, quant à lui, n’envisage que deux possibilités, mais les deux peuvent être stockées en même temps et contrôlées par le pilote au moyen de l’appareil susmentionné. Une fois les concepts clarifiés, nous sommes passés à l’action, cette fois-ci avec un terrain où les gros rochers prédominent et où nous avons une bonne traction. Dès le premier instant, on se rend compte qu’il ne reste pas grand-chose de la douceur que l’on applaudissait dans la série des « trois cents ».

L’ambiance de « Raga Racing » est agressive, avec une vitesse de réponse immédiate, ce qui oblige le pilote à être très attentif à tout moment. La clé de ce comportement réside peut-être dans la configuration du carburateur Keihin. Simplement avec cette modification, le gain par rapport à la moto standard est proche de la puissance de ch, et ses effets ont un impact particulier à moyen et haut régime.

Logiquement, les obstacles que les pilotes « top » doivent surmonter nécessitent beaucoup de puissance instantanément, la grande tâche des techniciens est donc de trouver l’équilibre entre puissance et douceur. La « Racing Raga » est donc la première à avoir deux virages utiles sous le même contact.

DIFFÉRENTES CARTES 

Lors de l’essai, nous avons choisi une zone mixte, avec des virages délicats et des marches de pierre raides. Après avoir fait trois passages au-dessus de la zone avec la carte un, et trois autres avec la carte deux, nous avons évalué les sensations de chacun d’entre nous. En fait, aucun d’entre nous n’a été en mesure de faire de grandes différences nettes entre les deux configurations, mais vous pouvez voir que la première est moins agressive et favorise la traction sur les surfaces délicates.

La Map 2 offre une plus large gamme de puissance utile, pouvant s’étirer jusqu’à 8 000 tr/min, en échange d’un sacrifice de l’efficacité à bas régime. En bref, sûrement quatre-vingts pour cent d’entre nous remarqueraient à peine le changement si nous sélectionnions l’une ou l’autre carte les yeux fermés. Cependant, pour ceux qui recherchent de plus grandes possibilités, ou simplement pour avoir un composant aussi exclusif, le Gas Gas satisfera certainement vos besoins.

Une autre des grandes surprises de cet ensemble est le très haut niveau auquel se trouvent les suspensions. La présence de l’amortisseur Öhlins se traduit par une plus grande douceur, une meilleure traction, et surtout une homogénéité plus réussie avec le train avant . Son efficacité peut également être vue avec les mouvements stationnaires, qui sont maintenant plus simples, également en raison du poids inférieur de la « Raga Racing » par rapport à la « trois cents » de série.

Texte : David Quer 

 

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